Une vision plus précise de l’interopérabilité

Définition : L’interopérabilité, à travers l’amélioration de la capacité des organisations, solutions de santé en ligne, systèmes ou entités à travailler ensemble permet aux professionnels de la santé d’assurer la qualité et la continuité des soins grâce au partage des connaissances tout en favorisant une utilisation plus efficace de ces informations dans le système de santé.

Avantages

  • Augmente la flexibilité, en permettant d’agencer les composants
  • Améliore la rentabilité, avec la réutilisation des composants et des capacités existantes.
  • Crée des systèmes virtuellement intégrés plus faciles à utiliser dans les organisations, les régions et les pays.
  • Facilite la création de nouvelles capacités, en composant de nouvelles fonctions à partir de fonctions existantes.

Modèle d’interopérabilité affiné

L’interopérabilité implique de nombreux aspects différents qui doivent être pris en compte. Des aspects tels que la législation et les lignes directrices, les contrats et les accords entre les parties qui échangent des données, la gouvernance et la maintenance, les flux de travail partageables, etc.Lorsque tous ces aspects ont été pris en compte, il faut s’assurer que toutes les parties prenantes sont impliquées dans le processus, d’où l’importance de la création d’un réseau. Ce réseau instaure un cadre qui peut être adopté par toutes les parties prenantes et tous les participants (décideurs, architectes et gestionnaires informatiques, analystes de l’information, professionnels de la santé, etc.)

Le modèle d’interopérabilité affiné doit :

  • Fournir une vue d’ensemble des différents niveaux d’interopérabilité.
  • Être compréhensible pour toutes les parties prenantes impliquées dans les discussions sur l’interopérabilité (les termes techniques doivent être évités)
  • Montrer la relation entre les différents niveaux d’interopérabilité.
  • Montrer des exemples des différentes parties, dans le schéma.
  • Montrer les parties prenantes impliquées dans les différents niveaux d’interopérabilité.
  • S’appuyer sur les modèles d’interopérabilité existants.

Comparé au modèle original, le modèle affiné comporte les différences suivantes :

  • Le niveau organisationnel est divisé en deux parties : l’élaboration des politiques (pour l’organisation concernée) et l’exécution des soins car ces niveaux requièrent des acteurs et des responsabilités différents.
  • Le niveau technique est divisé en deux parties : les applications (c’est-à-dire la technologie spécifique à la santé) et l’infrastructure informatique (c’est-à-dire la technologie générale, les serveurs, les réseaux, etc.) ont des responsabilités différentes, et obéissent à des classes de normes différentes.

Schéma illustrant le passage du modèle d’interopérabilité original au modèle affiné.

Conclusion : Toute activité sur l’interopérabilité doit commencer par la description du résultat souhaité en termes de processus de soins, c’est-à-dire en termes de ce que les patients et les professionnels de la santé veulent réaliser avec la solution interopérable à créer. Ensuite, les applications des deux organisations doivent être alignées et un mécanisme d’échange d’informations doit être défini. Ensuite, il faut définir les voies techniques pour ces paquets d’informations afin de communiquer correctement et en toute sécurité. Ces cas d’utilisation, avec leurs conséquences techniques et financières, doivent être garantis au niveau politique entre les deux entités en concluant des accords. Enfin, tout doit être vérifié par rapport à l’environnement juridique et réglementaire.

Cet article s’inspire d’une note publiée par le réseau e-santé à Bruxelles, le 23 Novembre 2015