Projet de stratégie mondiale pour la E-santé 2020 – 2025

A l’instar de l’ensemble des organisations de santé, nationales ou internationales, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) prend le virage du numérique.

Courant mars, le Dr Tedros, Directeur général de l’OMS, a annoncé la création du Département Santé numérique afin que l’OMS joue un plus grand rôle dans l’évaluation des technologies numériques et aide les États Membres à les hiérarchiser, à les intégrer et à les réglementer. L’objectif de ce nouveau département dédié à la santé digitale est d’exploiter « le pouvoir de la santé numérique et de l’innovation en aidant les pays à évaluer, intégrer, réguler et maximiser les possibilités offertes par les technologies numériques et l’intelligence artificielle ».

« Dans le monde entier, l’intelligence artificielle et la santé numérique modifient la manière dont les soins de santé sont dispensés d’un bout à l’autre du continuum de soins : promotion, prévention, traitement, réadaptation et soins palliatifs. Il existe de nombreuses opportunités à saisir, des défis à relever et des décisions politiques à prendre pour maximiser l’incroyable opportunité des outils numériques pour la santé. L’OMS a un rôle unique à jouer pour conseiller les pays sur la manière de maximiser les possibilités offertes par les technologies numériques », indique le Dr Kasai, Directeur régional de l’OMS pour le Pacifique occidental.

C’est dans cette continuité que l’OMS a publié il y a quelques jours de nouvelles recommandations sur 10 manières dont les pays peuvent utiliser les technologies numériques (accessibles grâce aux téléphones portables, aux tablettes et aux ordinateurs) pour améliorer la santé des populations et les services essentiels.

« Il est essentiel d’exploiter les possibilités offertes par les technologies numériques pour parvenir à la couverture sanitaire universelle », dit le Dr Tedros. « Les technologies numériques ne sont pas une fin en soi ; ce sont des outils indispensables qui permettent de promouvoir la santé, de préserver la sécurité mondiale et de servir les populations vulnérables », a-t-il ajouté.

Au cours des deux dernières années, l’OMS a systématiquement étudié les données factuelles relatives aux technologies numériques et a consulté des experts du monde entier pour formuler des recommandations sur quelques-unes des principales façons dont ces outils peuvent être utilisés pour obtenir un impact maximal sur les systèmes de santé et sur la santé des populations.

« L’utilisation des technologies numériques offre de nouvelles possibilités d’améliorer la santé des populations, mais les données montrent également que la mise en œuvre efficace de certaines interventions ne va pas sans difficultés », dit la Dre Soumya Swaminathan, Scientifique en chef à l’OMS. Et elle ajoute : « Si l’on veut intégrer durablement les technologies numériques dans les systèmes de santé, il faut pouvoir prouver que, par rapport aux moyens habituels de prestation de services de santé, elles apportent des améliorations à long terme. »